Crise immobilière en 2024 : entre fermetures d’agences immobilières et licenciements dans les études notariales

La crise immobilière va perdurer en 2024. Après les agences immobilières, les études notariales font face à la chute du volume des transactions immobilières. Des licenciements envisagés en 2024.

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Pas d’embellie sur le marché immobilier avant 2025

Sans surprise, les avis convergent : le marché de l’immobilier devrait continuer de souffrir en 2024. La baisse des volumes par rapport à 2023 devrait être, en 2024, de l’ordre de 10 à 15% selon les experts, tels que PAP. De même, les notaires confirment que la crise devrait perdurer jusqu’en 2025. La baisse moyenne des prix en 2024 devrait être du même acabit que celle de 2023, soit une baisse moyenne entre 4% et 5% des prix de l’immobilier en 2024, avec comme toujours, de fortes disparités régionales. Le marché de l’immobilier n’est donc pas bloqué, encore moins face à un krach, mais fortement ralenti. La baisse des taux d’intérêt pourrait inverser la tendance qu’à partir de 2025, même si les premières baisses conséquentes sont anticipées à l’horizon de la fin du premier semestre 2024. Les vendeurs n’acceptant pas de baisse de prix significatives, les JO 2024 favorisant la location touristique, il est probable qu’à la fin de l’été 2024, les nuages commencent à se dissiper. 1.400 agences immobilières pourraient fermer en 2024

Loïc Cantin, Président de la FNAIM, ne cache sa vision lucide du marché de l’immobilier en 2024. La crise immobilière est bien installée. Les cycles de l’immobilier sont en général longs, mais cette chute des volumes est essentiellement liée au pic de remontée des taux d’intérêts. Les vendeurs ont des prix de revient élevés de leurs biens immobiliers. Ils n’acceptent que peu souvent de réaliser des moins-values. En 2023, ce sont déjà 867 agences immobilières qui ont mis la clé sous la porte. Le nombre devrait être de 1.400 agences en 2024, c’est le même niveau qu’après la crise des subprimes. Pour rappel, la crise des subprimes n’a pas impacté directement le marché de l’immobilier en France, contrairement à de nombreux pays. Les offices notariales également impactées

"Certaines études n’ont pas d’autre choix que d’envisager des licenciements" en raison de la baisse des transactions immobilières, a annoncé lundi 11 décembre sur FranceInfo Édouard Grimond, porte-parole du Conseil supérieur du notariat. Le nombre de transactions a baissé de presque 20% sur un an, selon le Conseil supérieur du notariat "Des études connaissent une baisse de leurs résultats et certaines avaient des difficultés qui s’accentuent avec le temps, notamment les études plutôt urbaines", a précisé Édouard Grimond, notamment à Paris ou dans les grandes métropoles, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille. Les conséquences sur le marché de l’emploi sont réelles. le Conseil supérieur du notariat a constaté "un gel des embauches" depuis quelques mois, mais aussi un le "non-renouvellement de certains contrats". "On commence à entendre parler de licenciements un peu partout sur le territoire", relate Édouard Grimond. Trop d’études notariales

Les études en zone urbaine sont les plus touchées par la baisse très forte de l’activité immobilière et de la promotion. La période est "inédite" puisqu’elle dure "depuis bientôt plus d’un an" et "on n’a aucune visibilité non plus sur sa sortie", dit-il. Édouard Grimond n’est pas très optimiste : "On craint malheureusement que l’année 2024 soit également une année assez difficile en termes de volumes", a-t-il souligné. Les études notariales doivent faire face à une double crise, la baisse des transactions et la hausse des charges. Ces dernières "ne baissent pas quand il y a une crise et malheureusement ça devient de plus en plus difficile pour un certain nombre de confrères", a-t-il expliqué. "Les notaires ne sont pas dans une tour d’ivoire et ne vivent pas dans une tour d’argent, à l’abri des soubresauts de l’économie", a-t-il précisé.

L’Autorité de la concurrence estime qu’il faut 600 notaires en plus en France d’ici à 2026, en plus des 17 500 déjà installés. ’Vouloir rajouter de jeunes confrères dans cette période économique assez compliquée, ça paraît difficile", a estimé le porte-parole du Conseil supérieur du notariat.

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