Diagnostics énergétiques : Un manque évident de pertinence

Diagnostic de performance énergétique (DPE) : En fonction de l’entreprise qui réalise le diagnostic de performance énergétique (DPE), une même maison peut être classée en C, D ou même E...

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En fonction de l’entreprise qui réalise le diagnostic de performance énergétique (DPE), une même maison peut être classée en C, D ou même E : tels sont les résultats "effarants" d’une enquête présentés lundi par UFC-Que Choisir.

Un constat d’autant plus "inquiétant" pour l’association de consommateurs qui rappelle que l’affichage du DPE est désormais obligatoire dans les annonces immobilières, et qu’il conditionne le montant du nouveau prêt à taux zéro.

"Sur quatre maisons visitées par 16 diagnostiqueurs : deux maisons ont été classées dans pas moins de trois classes énergétiques différentes, une a été classée dans deux étiquettes différentes, une seule s’étant vue attribuer la même étiquette énergétique par tous ces +professionnels+", écrit UFC-Que Choisir dans un communiqué.

"Une des maisons enquêtées a été classée, selon les diagnostiqueurs, en C, Dou E, avec une estimation de consommation de 134 kiloWattheures (kWh) à 244 kWh par m2 et par an, soit une facture annuelle variant de 1.000 à 1.800 euros !", poursuit l’association de consommateurs.

UFC-Que Choisir, qui juge ces résultats "effarants", précise qu’ils sont le fruit d’une réactualisation en 2011 d’une précédente enquête menée en 2008 au terme de laquelle l’association s’était déjà "indignée du caractère aléatoire du classement".

L’association appelle les pouvoirs publics à "adopter sans délai des mesures techniques pour fiabiliser les DPE" et à "rendre opposable le DPE entre l’acheteur et le vendeur pour que la responsabilité du diagnostiqueur puisse être engagée en cas de diagnostic erroné".

Depuis le 1er janvier, toutes les annonces immobilières doivent afficher les résultats du DPE, le non-respect de cette obligation étant passible de sanctions judiciaires.

Le DPE était déjà obligatoire depuis 2006 pour les ventes de logement et depuis 2007 pour les locations. Il permet de connaà®tre les consommations d’énergie, leur impact sur l’effet de serre, responsable du réchauffement climatique, et de favoriser leur maà®trise, en classant les biens en sept catégories de A (50 kWh/mètre carrés/an, soit 250 euros de dépenses) à G (450 kWh/m2/an, 2.250 euros).

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