Immobilier de luxe : une année 2013 laborieuse !

En 2013, l’immobilier de luxe est à la peine. Les stocks augmentent, les étrangers négocient sur des fourchettes basses de prix, les Français partent investir en Europe.

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Immobilier de luxe : baisse des prix de 10 à 15 % en 2013

En 2013, les prix de l’immobilier ancien ont poursuivi leur repli au niveau national, -1,8% pour Guy Hocquet et Century 21, -2,9% pour la Fnaim.

Le segment de l’immobilier de luxe accuse une baisse des prix encore plus sévère selon les derniers chiffres de Sotheby’s International Realty, de -10% à -15%.

Le marché a vécu une année 2013 laborieuse avec 90 transactions signées pour un montant moyen de 930.000 €. Le nombre d’opérations a diminué de moitié par rapport à 2012, par ailleurs le prix moyen de transaction est le plus faible enregistré sur les 10 dernières années.

Pour noircir le tableau, Sotheby’s présage une nouvelle contraction des prix de 10% en 2014.

Immobilier de luxe : les négociations redémarrent, mais à bas prix !

L’immobilier de luxe voit ses stocks augmenter et les candidats à l’acquisition déserter. Une situation qui oblige les vendeurs à négocier dès qu’un acheteur se présente.

Depuis mi-décembre 2013, les prix commencent à s’ajuster, surtout à Paris, avec une marge de négociation de 15 à 25 %. Selon Alexander Kraft, responsable de Sotheby’s France et Monaco, à Paris dans le quartier des Invalides, un 100 m², présenté en 2012 à 12.000 € le m² s’est vendu dernièrement à 8.000 € le m².

En France, les acheteurs libanais et russes ont été plus actifs que les acheteurs français. Et c’est bien là le problème, les Français évitent d’investir sur leur marché domestique en raison d’une fiscalité toujours aussi pressante.

Immobilier de luxe : les Français investissent chez nos voisins européens

Les Français fuient la fiscalité française sur la plus-value immobilière. En France cette plus-value immobilière est imposée à l’impôt sur le revenu, au taux de 19 % ainsi qu’aux prélèvements sociaux de 15,5% et d’une surtaxe sur les plus-values élevées de 2 à 6%. De plus, le système d’abattement sur 30 ans est jugé trop long.

Investir ailleurs en Europe parait donc logique lorsque l’imposition est plus clémente :

 en Allemagne, l’imposition des plus-values est de 25% avec une exonération totale au bout de 10 ans,
 en Grande-Bretagne, imposition de 18% avec un abattement de 10.000 livres par an) ,
 en Belgique, 16,5 % d’imposition, exonération totale après 5 ans.

Sotheby’s International Realty constate que depuis l’entrée en fonction de François Hollande à la présidence, le pourcentage de Français qui ont investi en Grande Bretagne est désormais de 15% contre 5% auparavant.

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