Bénéficiaires de minima sociaux : des conditions de vie très précaires (études)

Percevoir un revenu minimum garanti ne permet pas toujours de vivre décemment, observe la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) en publiant mardi deux études.

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Bénéficiaires de minima sociaux : des conditions de vie très précaires (études)

Les conditions de vie et de logement des bénéficiaires de minima sociaux sont marquées par la pauvreté et les privations, montrent ces études réalisées par la Drees au quatrième trimestre 2012 auprès de 8.450 bénéficiaires d’un revenu minimum garanti.

Plus de la moitié des bénéficiaires sont pauvres en conditions de vie, c’est-à -dire qu’ils cumulent au moins huit difficultés parmi les 27 retenues par l’Insee, entre contraintes budgétaires, retards de paiement, restrictions de consommation et difficultés de logement.

Les bénéficiaires du RSA socle (revenu minimum pour personnes sans ressources) sont les plus touchés, plus des deux tiers étant affectés par cette forme de pauvreté.

La proportion est de 59% parmi les chômeurs en fin de droits qui touchent l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), de 47% parmi les allocataires du minimum vieillesse et de 38% de ceux qui perçoivent l’Allocation aux adultes handicapés, comparé à 33% pour l’ensemble de la population àƒÂ bas revenus.

Globalement, cette pauvreté se traduit essentiellement par des privations : 60% des bénéficiaires de minima sociaux en souffrent. Les privations alimentaires sont les plus répandues (20%). Par manque d’argent pour se nourrir, 9% ont recours aux colis alimentaires ou aux distributions de repas.

Alors qu’un quart se déclare en mauvaise santé, 18% ont renoncé à consulter un médecin et 29% un dentiste, contre respectivement 1% et 10% pour l’ensemble de la population.

Un bénéficiaire sur quatre n’a pas son propre logement. Ils sont alors hébergés par des proches ou occupent un logement d’emprunt, les autres vivant en foyer, résidence sociale, centre d’hébergement, à l’hôtel, dans une habitation mobile ou étant sans domicile.

Parallèlement, plus du tiers des bénéficiaires de minima sociaux vivent dans un logement social.

Globalement, leurs conditions d’habitat sont très difficiles, les normes de confort de base, notamment sanitaires (eau chaude, toilette intérieure, chauffage) n’étant pas toujours respectées. En outre, un allocataire sur cinq vit dans un logement surpeuplé.

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